OADEL- Organisation d’Appui au Développement Local
vendredi 24 février 2006, par Guy
OADEL- Organisation d’Appui au Développement Local
SIGLE : OADEL
ONG : Organisation d’Appui au Développement Local
Domaine d’intervention : Organisation de femmes, appui-accompagnement, information, Communication
Zone d’intervention : Rural, Urbain
ADRESSE : B.P. 61 238 Lomé Togo Tél. (+228) 222-76-30 / 912-10-54 Fax : (+228) 222-09-51
E-mai11 : oradeltogo@yahoo.fr E-mail2 : oadel@no-log.org URL : www.oadel.org
I - LES FONDEMENTS DE L’OADEL
De tout temps, les efforts déployés pour comprendre et transformer une réalité sociale donnée ont été dictés par les conceptions de ceux qui souhaitent promouvoir les transformations en question. Les institutions et les systèmes éducatifs, dont la mission est de dispenser le savoir, disposaient de tous les moyens pour définir et mettre en œuvre leurs objectifs. Dans la plupart des sociétés, à différentes périodes de l’histoire de l’humanité, les élites ont mal tenu le système éducatif sous contrôle hégémonique. Pour bien comprendre et changer la réalité sociale, il faut savoir que ces conceptions dominatrices ont surtout été le fait, dans une société donnée, des détenteurs du pouvoir. La réalité sociale de la base a été, pour une grande part niée et sapée tout au long de l’histoire. Les immenses facultés d’apprentissage et d’analyse des classes défavorisées, des couches marginalisées et des gens ordinaires de la société ont été grandement ignorées et rejetées.
Or dans une société marquée par la pauvreté et l’injustice sociale, les divers efforts de développement doivent se concentrer sur les questions de conscientisation et d’organisation des communautés. Donc, la formation et l’éducation doivent se présenter sous des formes diverses et refléter la situation politique, économique, sociale et culturelle des communautés afin que celles-ci soient autonomes dans leur mode de pensée, réfléchissent d’une manière rationnelle et en toute indépendance.
Mais à ce jour, nos expériences ne sont qu’une suite de frustrationsd’obstacles.
Les méthodes de développement de haut en bas, basées sur des actions éducatives planifiées et centralisées ont affaibli au fil des ans, l’aptitude de nos concitoyens à organiser leur autogestion et leurs institutions. C’est pour cela que les actions éducatives visant le renforcement des aptitudes des concitoyens et de leurs groupes dans le but de les faire participer de façon concrète à des processus et à des institutions autogestionnaires sont apparues comme un enjeu de première importance, d’autant que les processus décentralisateurs sont à l’ordre du jour dans le monde entier.
D’une façon générale, l’engagement civique et la consolidation de la société civile exigent des interventions éducatives soutenues et réfléchies. Du point de vue des avantages qu’ils représentent pour la société civile, les objectifs d’éducation et de transformation sociale demandent donc un engagement soutenu à long terme. Le développement du capital social dans nos sociétés constitue donc un enjeu.
C’est ce défi que l’OADEL veut relever avec créativité et réalisme.
L’étatisme en tant qu’institution et mode de pensée a complètement envahi la vie des communautés et constitue aujourd’hui un défi. Le citoyen a été formé à se comporter de façon passive et devenir, ce faisant dépendant des programmes gouvernementaux et des aides.
Cette dépendance alimente en outre les forces démagogiques et accroît le pouvoir de l’Etat sur le citoyen. L’éducation a donc un rôle prépondérant à jouer pour faire recouvrer leurs compétences et leur esprit d’initiative aux concitoyens et à leurs organisations.
De la même façon, les nouvelles forces de la mondialisation sont en train d’intégrer les économies et propagent les nouvelles technologies d’information et de communication. Si l’on veut pouvoir exercer sur ces forces et sur leurs institutions une quelconque influence, il faut à la fois les comprendre et encourager la participation concrète des citoyens.
Les forces macro-économiques créent de plus en plus des micro-contextes et restreignent les initiatives locales. Nos concepts d’éducation doivent donc être élargis de façon à ce que la participation concrète des citoyens puisse prendre en compte la globalisation et les nouvelles technologies d’information.
III- LA MISSION DE L’OADEL
La mission de l’OADEL est d’assurer la collaboration constructive et la participation concrète des citoyens, des groupes et organisations non étatiques à but non lucratif à des mécanismes et à des systèmes organisationnels qui déterminent et influencent leur vie.
IV- BUT DE L’OADEL
Contribuer à donner aux individus et aux acteurs non étatiques à but non lucratif les connaissances, les compétences et les modes de comportement dont ils ont besoin pour comprendre la réalité de leur environnement et prendre en toute autonomie les mesures nécessaires à l’introduction des changements qui améliorent leur situation.
V- OBJECTIFS DE L’OADEL
Les objectifs de l’OADEL sont :
Faire acquérir des connaissances, des compétences et des modes de comportements permettant de participer activement aux efforts et actions de développement social ;
Diffuser des informations qui permettent aux acteurs de la société civile de comprendre leur situation et de définir leurs propres perspectives de développement ;
Faire découvrir aux organisations locales, le rôle potentiel qu’ils peuvent jouer dans le processus de transformation et de développement.
VI- MOYENS D’ACTION
Les moyens d’action que l’OADEL se donne sont :
les conférences, les séminaires, les colloques ;
les ateliers de formation ;
les journées d’éducation et les réunions publiques d’informations ;
l’édition et la diffusion de bulletins d’information ;
la diffusion de documents et ouvrages jugés nécessaires à l’accomplissement de ses objectifs ;
le plaidoyer, le lobbying, les pétitions et tout autre moyen légal reconnu aux organisations de la société civile ;
la recherche et la publication des résultats des recherches ;
la participation à des réseaux d’organisations nationales, sous-régionales et internationales et à des actions organisées par des associations tierces dont le sens concourt à l’atteinte des objectifs de l’OADEL ;
la prise de position publique sur des questions d’intérêt général ;
les émissions télévisées et radiodiffusées ;
la publicité dans des journaux écrits et parlés
VII- PHILOSOPHIE DE L’OADEL
La philosophie de l’OADEL s’inspire de la pensée indienne qui dit qu’ « aucune amélioration n’est possible au niveau d’un ensemble quel qu’il soit, si une amélioration préalable ne porte sur chaque partie composante ; la valeur d’un groupe si vaste fût-il, dépend uniquement de la valeur des individus qui le composent et finalement, tout revient sur la façon de penser de chaque individu ». Nous agissons selon ce que nous pensons n’est-ce pas ? Aussi sommes-nous convaincus que « le changement viendra lorsque suffisamment de personnes seront capables dans leur environnement immédiat, celui de leur travail, de leur famille, de leur quartier, de leur village, de provoquer une remise en cause des attitudes et des pratiques sociales actuelles ». Aminata TRAORE et Philippe ENGELHARD.
VIII- STRUCTURES DE L’OADEL
OADEL est une association de type loi 1901. Afin de conduire avec perspicacité ses travaux et de jouer efficacement son rôle, OADEL s’est doté de quatre organes à savoir :
l’assemblée générale : organe suprême de prise de décision, elle statue sur la gestion des ressources et des activités et mandate la coordination des programmes pour l’exécution des programmes de l’association ;
le « GAO » : Groupe d’Appréciation et d’Orientation. Il apparaît comme un conseil d’administration qui a un rôle fonctionnel avec la coordination des programmes. Ainsi est-il chargé de : (i) donner son avis sur l’opportunité, la faisabilité et les résultats des actions décidées par la coordination des programmes au regard de la planification annuelle arrêtée en assemblée générale ; (ii) de critiquer les termes de référence des conférences organisées dans le cadre de l’Ecole Populaire de Lomé ; (iii) d’apprécier la pertinence et le montage des dossiers de projets élaborés par OADEL soit pour elle-même, soit pour les organisations de base ; (iv) d’appuyer la coordination des programmes dans la recherche de financement de projet et la diffusion d’informations justes et utiles pour la construction d’une citoyenneté active et responsable au Togo ; (v) de faire des propositions et recommandations quant à une meilleure performance de l’OADEL tant sur le plan de gestion des ressources que dans la conduite des activités ;
le commissariat aux comptes : il assure le contrôle périodique de l’utilisation des ressources ;
la coordination des programmes : elle l’organe exécutif de l’association et met en œuvre les programmes d’actions décidés en assemblée générale.
IX- ACTIVITES DE L’OADEL
OADEL développe trois programmes d’activités
1. Le programme d’appui à la Gestion de la Vie Associative (Programme GVA)
Ce programme développe des activités d’information et de formation à l’endroit des responsables et membres d’associations de développement, de comités de développement de quartier et de village, des organisations paysannes et des groupes organisés de femmes pour renforcer leurs capacités institutionnelles et d’organisation pour qu’ils acquièrent suffisamment de compétences pour assurer convenablement leur rôle de développement participatif contrôlé par la base.
2. Le programme de Communication, d’Education au Développement et d’Appui à la Participation à la Vie Publique (Programme CED/PVP)
Le programme CED/PVP vise à informer, à sensibiliser, à éveiller, à conscientiser et à mobiliser les citoyennes et les citoyens ainsi que les mouvements associatifs sur les droits et les devoirs du citoyen et le rôle de la société civile en démocratie.
Il promeut les échanges entres les organisations de bases comme moyens d’acquisition de savoir, de savoir-faire et de savoir être au profit d’un développement harmonieux.
Le programme planifie et développe des actions qui encouragent les citoyens et les groupes à participer concrètement à la vie publique de leurs collectivités respectives et partant de la nation par leur implication concrète dans des décisions qui influencent leur vie.
Ce programme met également en œuvre des activité qui éclairent l’opinion nationale sur les politiques économiques et sociales de l’Etat et des groupes internationaux de décisions (FMI, Banque Mondiale, OMC, etc.)
3. Le Programme de Recherche et Appui aux Organisations de base (Programme RAO)
Il s’agit ici d’une part, de mener différents types de recherche sur différentes problématiques d’intérêt général et d’utiliser les résultats à des fins d’élaboration de projet ou à des fins d’informations et d’éducation du public au développement. Des banques de données sont ainsi constituées et mises à la disposition du public. D’autre part, ce programme vise à apporter un appui - conseil aux organisations de bases dans l’élaboration, la planification, l’exécution et le suivi - évaluation des projets.
X- PERSPECTIVE
La perspective de l’OADEL est de devenir une organisation d’excellence en éducation, recherche et accompagnement des dynamiques populaires en vue de l’émergence d’une société civile forte et responsable.
|