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Rapport d’activité Janvier- Juin 2005


mercredi 11 janvier 2006, par Guy

Programme AGT - Plateau

Rapport d’activités

Période : janvier - juin 2005

Date : Juillet 2005

Edition :CED

Komlan ADANLESSOSSI

PROGRAMME AGT-PLATEAU : ACTIVITES DU PREMIER SEMESTRE 2005.

Introduction

Canaliser les synergies devant permettre de réduire la pauvreté et améliorer les conditions de vie des partenaires à la base, tels sont les défis que le Centre pour l’Ecologie et le développement (CED) s’attèle à relever sur le Plateau de Danyi. Ceci se fait à travers un cadre de concertation et d’action initié et mis en œuvre que les divers partenaires impliqués (communautés villageoises, CED, bailleurs de fonds) ont convenu d’appeler “Programme d’Aménagement et de Gestion du Terroir sur le Plateau de Danyi (AGT-Plateau)”.

La première année de AGT-Plateau IV (2005-2007) vient d’être engagée. Tout comme la nouvelle corde qu’on tisse au bout de l’ancienne, AGT-Plateau IV s’assigne une mission se résumant à un renforcement des capacités et des compétences des communautés villageoises pour un développement durable. L’essentiel du 1er semestre a été consacré à diverses activités d’ordre organisationnel (stratégique) et pratique ou technique.

C’est la substance de cette production qui fera part des réalisations en termes de déroulement, résultats dégagés, difficultés rencontrées et de perspectives proches.

I - Dispositions organisationnelles

Il s’agit de certains préalables nécessaires à la mise en œuvre harmonieuse et efficace du programme.

1.1.L’exploitation du rapport de l’évaluation de AGT-Plateau III (2002 - 2004).

Le rapport de l’évaluation de AGT-Plateau III nous ayant parvenu après la mise en forme du nouveau programme (grand retard lié à la non-disponibilité du chef de mission) , il s’est avéré nécessaire de l’étudier en vue d’intégrer, dans la mesure du possible, les recommandations faites (au point de vue “actions” et “approche”) dans le souci de s’assurer de réelles chances de réussite de cette nouvelle phase.

L’examen de ce rapport a fait l’objet d’une séance de travail de deux jours ayant réuni l’équipe exécutive et le Conseil d’Administration (deux représentants) de CED. Le résultat qui en est issu est présenté à l’annexe 1 (Suite de l’évaluation 2004).

1.2.Le réaménagement technique de l’organigramme de la Direction exécutive de CED

Il s’est agi essentiellement de la redéfinition des attributions des départements techniques. Ce qui a aussi affecté leur dénomination :

Tableau 1 : Attributions des départements / CED 1. Animation et Formation (AF) au lieu de Animation, Formation et Suivi/Evaluation (AFSE) Anciennes attributions : Nouvelles attributions : Observations
-  Animation (organisation des villages, Réflexion villageoise).
-  Formation.
-  Suivi et évaluation. -Animation (organisation des villages, Réflexion villageoise).
-  Formation. Le département, tout comme les autres, continuera par faire le suivi de ses activités. Mais le suivi et l’évaluation du programme dans son ensemble rentrent désormais dans les attributions de la Coordination. 2. Genre et Activités Génératrices de Revenu (GAGR) au lieu de Promotion féminine et AGR Anciennes attributions Nouvelles attributions Observations
-  Appui à l’organisation des groupements
-  Appui à la production et à la gestion des AGR
-  Promotion de l’égalité des chances de réussite socio-économique entre homme et femme -Appui à l’organisation des groupements et des groupes d’intérêt.
-  Appui à la promotion des AGR
-  Promotion de l’égalité des chances de réussite socio-économique entre homme et femme. Un groupe d’intérêt est un ensemble de personnes dont les activités sont de même nature et qui choisissent de se retrouver pour des échanges sur leurs activités. De caractère informel, il peut être d’ordre économique ou non. 3. Etudes, Aménagement et Productions (végétales et animales) (EAP) au lieu de Aménagement du Terroir (AT) Anciennes attributions Nouvelles attributions Observations
-  Accompagnement pour la gestion durable des ressources naturelles (sols, forêts et cours d’eau).
-  Appui à la mise en place et à la gestion des infrastructures socio-économiques de base.
-  Etudes -Accompagnement pour la gestion durable des ressources naturelles (sols, forêts et cours d’eau).
-  Appui technique à la production végétale et animale.
-  Appui à la mise en place et à la gestion des infrastructures socio-économiques de base.
-  Etudes L’appui technique (suivi et conseils) à la production est désormais dévolu à l’EAP. Il s’agit concrètement de l’assistance technique aux producteurs organisés par les soins du département GAGR. 4. Administration et finances Attributions Observations
-  Gestion administrative
-  Gestion comptable
-  Gestion du matériel et immobilisations
-  Suivi de la collaboration entre CED et FECECAV (vie des caisses de Danyi). Une partie de la gestion financière (tenue de la caisse) est gérée par le secrétariat ; séparation entre la comptabilité et la caisse oblige. 5. Secrétariat et Caisse Anciennes attributions Nouvelles attributions Observations
-  Gestion de la communication et de la documentation
-  Tenue de la caisse -Gestion de la communication et de la documentation
-  Tenue de la caisse
-  Soutien technique au département GAGR en matière de gestion des AGR. Le souci est de mettre à profit les compétences en « gestion des entreprises » dont dispose la responsable de ce département. 6. Coordination Anciennes attributions Nouvelles attributions Observations
-  Entretien des communications interne et externe.
-  Planification
-  Déploiement des ressources
-  Suivi et évaluation du programme
-  Documentation Le Coordinateur est en même temps le Directeur exécutif de CED.

NB : Il faut noter que les départements, animés chacun par une seule personne, entretiennent, entre eux, des relations dynamiques d’échanges et de complémentarité.

1.3.Equipement

a) - Matériel roulant : le parc matériel est renforcé de deux nouvelles motos YAMAHA DT 175. En outre, un garage de 8m x 12m est construit pour la sécurité des véhicules. b) - Equipement informatique : un nouvel ordinateur (sur deux prévus), un onduleur et un scanneur sont acquis. En tout, trois ordinateurs en bon état sont disponibles. Il convient de souligner aussi que le système informatique est mis en réseau. Ce qui facilite énormément l’accès aux informations d’un ordinateur à l’autre c’est-à-dire d’un département à l’autre. c) - Equipement de la RVP (Radio la Voix du Plateau). Outil d’information et de formation au service des populations locales, la RVP est dotée d’un nouveau pylône de 40 mètres, d’un amplificateur de 300 watts et de quatre dipôles (deux dipôles complémentaires). Ce renforcement a porté le rayon de couverture de la radio de 20 km à environ 50 km (au moins tout le Plateau de Danyi est couvert).

1.4.Formation du personnel

Le renforcement des compétences du personnel constitue une préoccupation. C’est ainsi qu’en dehors des rencontres probables (niveau FONGTO, COADEP, etc.) il est prévu la participation du personnel à deux sessions de formation à CESAO (Centre d’Etudes Economiques et Sociales de l’Afrique de l’Ouest). Malheureusement, celle qui devait avoir lieu au cours de ce semestre (06 - 18 juin) et qui porte sur « Analyse et promotion de filières agricoles » est annulée pour insuffisance d’inscrits. Dans le cadre de la FONGTO, le Coordinateur a pris part à un atelier d’une journée sur « la participation des ONG et Associations de développement au processus de décentralisation au Togo ». Il est meublé par :
-   deux communications à savoir « Le processus de décentralisation au Togo ; état des lieux et conditions de réussite » et « Le nouveau partenariat entre l’Etat et les collectivités dans le cadre de la décentralisation ».
-   des travaux en carrefour sur « Quelle approche d’intervention des ONG et associations de développement vers les communautés pour rendre efficace leur participation au processus de décentralisation au Togo ». C’était une occasion de discussions et d’échanges ayant permis aux participants, au nombre d’une cinquantaine, d’apprécier les points forts et les faiblesses du processus de décentralisation au Togo et les obstacles qui jonchent le parcours. Les perspectives sont également envisagées.

1.5. Planification

Préalablement à l’engagement effectif des activités, le planning 2005 a été établi. Voir annexe 2 (fichier en Excel joint) .

Il convient de souligner que, par rapport à ce planning, les activités ont connu du retard surtout entre février et mai 2005. La raison est la grave crise intervenue à la suite du décès du Président GNASSINGBE Eyadema (non respect du processus légal de succession et élection présidentielle contestable et contestée du 24 avril 2005). A l’instar des autres Régions du pays, la Région des Plateaux a été ébranlée par des manifestations populaires suivies d’une répression farouche et aveugle des forces de l’ordre et des milices armées. Cela avait entraîné non seulement des mouvements de personnes mais aussi un climat de malaise et de peur au sein des populations. Les « actions de développement » étaient en quelque sorte mises entre parenthèses au profit de la recherche de « sécurité pour soi ». C’était donc une situation de ni paix, ni guerre qui n’avait pas du tout favorisé la poursuite normale des activités. Aujourd’hui, Dieu merci, le Togo s’en est sorti pétri de nouvelles expériences mais non sans avoir laissé des plumes...

II - Les activités

2.1. Réflexion des villages

Il s’agit des échanges entre villageois sur leur existence commune. Assistés ou non des partenaires en l’occurrence CED, ils discutent de leurs problèmes et prennent des décisions En somme, à travers ces réflexions, les villages s’animent : ils s’organisent, se mobilisent pour des actions responsables en vue de l’amélioration de leurs conditions et cadre de vie.

Sous cette rubrique, les activités sont diverses au cours du semestre :
-   chaque village a été amené à effectuer une revue du contenu du programme 2005-2007 sous le titre « lancement du programme 2005-2007 » ;
-   chaque village a planifié ses activités de 2005 (lancement des activités de 2005) ;
-   l’échange entre les villages (rencontre inter villages) a été entretenu ;
-   la définition des dispositions en vue de la protection des cours d’eau est amorcée ;
-   etc. Le tableau 2 indique le déroulement des activités et un aperçu des résultats intermédiaires atteints.

Tableau 2 : Réflexion des villages Activités Déroulement et participants Résultats acquis Observations

1.Lancement de AGT-Plateau 2005-2007. Il a connu deux phases :
-  Traduction du document de programme en « plans opérationnels » par l’équipe de CED. Et ce, suivant chaque village.
-  Echange avec chaque village, en réunion publique animée par CED accompagné des Affaires Sociales ou de l’Antenne Environnement, sur son plan opérationnel. Tableau, papier flipchart et marqueurs ont servi de matériel pédagogique. Chaque village est bien fixé et édifié sur :
-  ses objectifs à travers le programme AGT 05-07 ;
-  les différentes activités à mener ;
-  les résultats attendus ;
-  les acteurs impliqués et les niveaux de responsabilité ;
-  les moyens requis et leurs sources ou provenances. Chacun des huit villages dispose de la présentation sous la forme de document.

L’occasion a été mise à profit pour marquer la fin de l’approche « animateur endogène » : remerciements, félicitations et remise d’attestation de reconnaissance . 2.Lancement des activités de 2005. Sous l’égide du CVD accompagné par CED, chaque village, sur la base de son plan opérationnel, a planifié ses activités de 2005. Chaque village dispose de son planning d’activités de 2005.

3.Protection des cours d’eau En terme de réflexion, le processus comprend trois étapes :
-  Réunion entre chefferie, CVD et CED pour une meilleure compréhension de la problématique ;
-  Identification des cours d’eau et des problèmes dont ils sont objet (réunion entre chefferie, CVD, exploitants et CED) ;
-  Réunion entre chefferie, CVD, propriétaires terriens avec l’assistance de CED A Kétémé, Bogo, Tinipé, Wetropé, Bavé et Dzogbégan :
-  les cours d’eau sont identifiés et ceux à protéger prioritairement sont connus ;
-  des actions de protection sont retenues ;
-  Les acteurs sont connus et les responsabilités de chacun sont définies ;
-  des dispositions pratiques sont définies et convenues. Voir annexe 3 Les dispositions feront objet de contrat entre le village (représenté par le Chef et le CVD) et chaque propriétaire terrien autour du ou des cours d’eau.

4.Rencontre inter villages C’est un cadre d’échange entre les villages sur leurs activités de développement. Chaque village est représenté par une délégation de six (6) personnes (le chef ou son représentant, deux (2) membres du CVD, deux (2) délégués de groupements et un (1) villageois sans étiquette). Elle est animée par CED -Une (1) rencontre tenue sur deux (2) programmées.
-  Les activités de chaque village ont fait objet de compte rendu détaillé de sa part.
-  Les plannings sont actualisés. Les troubles socio-politiques n’ont pas permis la tenue de la première rencontre.

5.Sensibilisation sur les problèmes environnementaux. Elle a porté sur « la protection des cours d’eau » et s’est déroulée sur les antennes de la radio (RVP) en français et en éwé. -l’état des lieux a été fait (états actuels des cours d’eau, les conséquences de leur dégradation).
-  les causes sont examinées
-  les actions possibles de réhabilitation sont explorées. La participation en directe (par téléphone) de nombreux auditeurs a non seulement prouvé la pertinence du thème mais aussi indiqué l’importance que la population accorde au problème.

2.2. Formation

2.2.1. Voyage d’échanges et session

Le tableau suivant précise les activités de formation programmées et déroulées au cours du semestre.

Tableau 3 : les activités de formation Types de formation Thèmes Objectifs Déroulement Résultats obtenus

Voyage d’échanges

Les pratiques agro-écologiques

Le voyage doit permettre aux participants de :
-  approfondir leurs connaissances sur les pratiques agro-écologiques,
-  s’ouvrir davantage aux pratiques agroécologiques. Seize (16) paysans impliqués dans les pratiques agro-écologiques et issus des huit (8) villages ont pris part à ce voyage d’échanges accueilli par le Centre Songhaï . Ils sont accompagnés par deux Agents de CED. Il a duré quatre (4) jours et est meublé :
-  d’exposé, de présentation vidéo suivis de débats ;
-  de visites terrain (unités de production du Centre Songhaï, ferme de production agropastorale).

Visite terrain (un champ de manioc) La diversité des unités de production du centre Songhaï est satisfaisante. Pour des fins pédagogiques, le centre fait usage de différentes technologies de production : technologie semi-moderne et technologie locale dite villageoise qui valorise les ressources locales. Les participants se sont plus intéressés à l’approche villageoise car elle traduit mieux leur réalité et peut être facilement adoptée. La fabrication du compost, le maraîchage, l’élevage de l’escargot, des poulets et canards, la culture du maïs et du manioc ont été les sujets abordés, surtout lors des visites. Au-delà de la richesse des échanges, les participants ont beaucoup apprécié l’engagement de la plupart des fermiers à appliquer la formation reçue au centre Songhaï, à se battre corps et âme pour développer leurs activités et en vivre.

Session

CVD, Chefferie et le développe-ment local A la fin de la formation, les apprenants seront capables :
-  d’expliquer le développement local et les conditions de sa réussite ;
-  de dire avec précision les rôles et attributions de la chefferie dans le cadre du développement local ;
-  d’expliquer le bien fondé d’un comité villageois de développement (CVD) ;
-  d’énumérer les rôles que les CVD sont appelés à jouer dans leur communauté ;
-  citer et analyser les causes de conflits éventuels entre le CVD et la Chefferie ;
-  de cerner les relations fonctionnelles et hiérarchiques nécessaires entre le CVD et la Chefferie d’un village.

Initialement prévue pour le mois de juin 2005, elle est repoussée en septembre prochain ; histoire de s’adapter aux perturbations du calendrier agricole des villageois.

2.2.2. Santé à la radio

Il s’agit des émissions radiophoniques (Radio la Voix du Plateau) visant généralement les objectifs suivants :
-   Informer les communautés sur les maladies qui sévissent dans le milieu
-   Conscientiser les communautés sur les problèmes qu’engendrent ces maladies
-   Encourager les malades à se faire traiter à l’hôpital
-   Informer et ou former les communautés sur les mesures préventives à adopter. Le tableau suivant illustre l’essentiel des émissions développées au cours du semestre. Tableau 4 : Santé à la radio Problèmes Thèmes Objectifs Résultats La poliomyélite est une maladie grave qui provoque une paralysie flasque des muscles. Les enfants qui l’attrapent peuvent garder une paralysie résiduelle qui les rendra infirmes pour la vie. La poliomyélite et l’importance des vaccinations chez les enfants et les femmes enceintes Sensibiliser la population sur la maladie poliomyélite et l’importance de la vaccination Le taux de couverture vaccinale pour le 1er tour de la campagne de vaccination contre la poliomyélite est de 95% pour les enfants de 0 à 11 mois ; sur 1751 d’enfants de 0 à 11 mois (population cible) suivis, 1672 sont vaccinés. Sur 8747 d’enfants de 0 à 5 ans, 9208 sont vaccinés soit 105%. Ce dépassement du chiffre est dû au fait que des enfants venus du pays voisin, Ghana, ont également été vaccinés. Les grossesses non désirées entraînent de multiples avortements provoqués surtout chez les jeunes filles Les grossesses non désirées et les avortements provoqués Sensibiliser la population et surtout les jeunes sur les conséquences des grossesses non désirées et des avortements provoqués Au moins 2 à 3 jeunes (garçon ou fille) passent par mois au centre des jeunes pour s’informer ou adopter une méthode contraceptive. Les avortements provoqués sont moins enregistrés : 1 à 2 cas par mois contre 3 à 4 cas auparavant. Le paludisme tue des millions d’enfants surtout les moins de 5 ans et en laisse bien d’autres malnutris et cause beaucoup de dégâts chez les femmes enceintes Le paludisme et l’importance de l’utilisation de moustiquaire imprégnée d’insecticide -Informer la communauté sur les conséquences du paludisme chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes ;
-  susciter l’utilisation de moustiquaire imprégnée. Sur les 100 ménages visités, il y a 51 qui utilisent des moustiquaires imprégnées ; ce qui correspond à 51% des ménages. Trois millions de décès par an, 4 à 5 millions de nouveaux cas graves et hautement contagieux de tuberculose respiratoire apparaissent chaque année dans le monde

La tuberculose Amener la communauté à reconnaître précocement la tuberculose sur la base des signes cliniques 51 examens de crachat ont été réalisés au laboratoire de Danyi Apéyémé de janvier en juin 2005 dont 3 cas positifs de tuberculose. La complication la plus grave de l’onchocercose est la perte totale de la vue (cécité). Un cas de filaire d’onchocercose a été découvert au CHP Apéyémé. L’onchocercose ou cécité des rivières Informer la communauté sur l’existence de l’onchocercose sur le Plateau de Danyi et les moyens de prévention par la prise des comprimés d’overmectine. 12.139 personnes sur 26.263 (soit 46%) ont pris les comprimés d’overmectine au cours de la campagne de distribution qui a commencé dans le mois de mars 2005 et prendra fin en septembre 2005. Le taux de carence en vitamine A chez les enfants de moins de 6 ans est estimé à 35% au Togo. Les enfants carencés en vitamine A grandissent avec une immunité réduite. Ce qui conduit à des retards de croissance et à une augmentation de la morbidité et de la mortalité chez ceux-ci. Les vers intestinaux provoquent l’anémie, freine le développement de l’enfant. La Vitamine A et l’Abendazole Informer la communauté sur l’importance de la Vitamine A chez les enfants de 6 mois à 59 mois et les dégâts causés par les vers intestinaux. 6.764 enfants de 6 à 59 mois sur 7.740 (soit 87,3%) attendus ont pris les capsules de Vitamine A. 5.996 enfants de 10 à 59 mois sur 6.880 (soit 87%) ont également bénéficié des comprimés d’Abendazole du 28 juin au 7 juillet 2005.

2.3. Etudes / analyse

Il s’agit :
-   des recherches/expérimentations paysannes sur base volontaire qui portent sur la thématique de la fertilité des sols
-   de l’actualisation des diagnostics techniques des villages AGT dans la perspective de l’élaboration des plans d’actions villageois (PAV).

2.3.1. Recherches/expérimentations paysannes sur base volontaire

Le faible niveau de fertilité des sols sur le Plateau de Danyi est un fait reconnu. Restaurer cette fertilité en vue d’accroître les rendements agricoles des petits producteurs dans un cadre de durabilité environnementale, a été et reste toujours une préoccupation. Par le passé, des techniques telles que la culture en couloirs, la jachère améliorée (à base de Cajanus cajan), la régénération naturelle assistée, la plantation champêtre, etc. ont été vulgarisées avec des fortunes diverses. Le niveau de fertilité souhaité (mesurable par le niveau des rendements agricoles lorsque les autres conditions sont réunies) est en deçà des attentes . Tout en tenant compte des réalités locales, il s’est avéré nécessaire de tester, à petite échelle, d’autres techniques qui ont fait leur preuve ailleurs. C’est ainsi que « la culture sans brûlis » et « le mucuna comme plante de couverture et fertilisante » sont en train d’être expérimentés sur des parcelles de démonstration par des paysans volontaires sur une base contractuelle .

Les objectifs poursuivis sont : • Convaincre les agriculteurs des intérêts et avantages du paquet technologique d’amélioration du système cultural ; • Faciliter les échanges et les apprentissages de groupes sur l’itinéraire technique ; • Permettre l’adoption aisée du paquet technologique testé ; • Favoriser l’émergence de foyers d’intensification agricole durable et rémunératrice dans la zone d’intervention.

2.3.1.1.Culture sans brûlis

A Danyi, le feu est habituellement utilisé pour le nettoyage des champs après défrichement. La mise au propre facile du sol et la relation entre cendres et meilleure croissance des cultures confortent les agriculteurs dans cette pratique qui n’est pas sans effet dégradant sur le sol. En effet, il est prouvé par les services de la recherche agricole que le réchauffement du sol par le feu (brûlis) et par ricochet, son exposition prolongée au soleil participe grandement à la destruction de sa structure. Deux éléments interviennent à cet effet : • Le sol se dessèche par suite d’évaporation. Or, la vie n’est possible qu’en présence d’eau ; • Les micro-organismes du sol sont tués : les températures optimales pour la vie des micro-organismes se situent entre 20 et 40°C. Au-dessus de 40°C, l’activité microbienne commence à diminuer. Dès 50°C, les bactéries meurent en grand nombre. Au-dessus de 70°C, il n’en existe pratiquement plus. En outre, le sol après le passage du feu et avant la reprise des plantes cultivées est complètement nu ; ce qui est un facteur favorable à son érosion surtout pour des terrains en pente comme c’est le cas sur le Plateau. Faire la culture sans brûlis ne peut-il pas être une solution sur le Plateau de Danyi aussi ? Cette interrogation justifie l’essai en cours dans les huit villages couverts par le programme AGT-Plateau.

Ainsi, sur la base d’un protocole d’essai qui précise le contexte, définit, entre autres, les objectifs poursuivis, les données à rechercher, la durée de l’essai et le déroulement de l’expérimentation, 12 répétitions sont installées par 12 paysans volontaires répartis dans les villages comme suit :

Tableau 5 : Les volontaires de l’essai « culture sans brûlis » Villages Hommes Femmes Total Observations DZOGBEGAN 1 0 1 La parité hommes/femmes souhaitée au départ n’a pu être réalisée car le principe de base pour conduire les essais reste le volontariat (paysans volontaires). Les femmes ne se sont donc pas tellement manifestées. WETROPE 2 0 2 TOVI 1 0 1 BOGO 1 1 2 TINIPE 0 1 1 DANYIME 2 0 2 KETEME 1 0 1 BAVE 2 0 2 TOTAL 10 2 12

Les visites effectuées, ont permis de constater que, dans l’ensemble, la levée ainsi que le développement végétatif sont meilleurs au niveau des parcelles témoins.

La cause principale de ce fait, d’après les premières réflexions avec les paysans volontaires, proviendrait du retard de défrichement des champs. Car les herbes et autres débris végétaux ne sont pas décomposés ; décomposition nécessaire à l’amélioration de la qualité du sol. Pire, ils ont constitué des refuges aux insectes et autres ravageurs qui ont attaqué les tout jeunes plants dès la germination.

Une évaluation en fin de campagne permettra de faire un diagnostic plus détaillé et complet de l’expérimentation afin de définir les perspectives pour la campagne prochaine.

2.3.1.2.Amélioration de la fertilité du sol avec une plante de couverture : le Mucuna

Le Mucuna est une légumineuse qui est utilisée pour le maintien et l’amélioration de la fertilité du sol.

S’imprégner des caractéristiques, avantages et inconvénients du mucuna, de l’itinéraire technique de son utilisation comme plante de couverture, etc. a motivé une rencontre préalable d’échanges ayant réuni quatorze (14) agriculteurs et agricultrices volontaires (voir tableau ci-après) et l’équipe technique de CED autour d’un spécialiste en la matière . Les participants ont eu à échanger sur la thématique de la fertilité du sol en général et sur le cas spécifique du mucuna. La rencontre a également permis de :
-   discuter et d’adopter, le protocole d’essai et les fiches de suivi ;
-   convenir des termes du cahier de charges lié à l’expérimentation.

Après ces préalables, 11 répétitions (3 désistements enregistrés) de 2 traitements chacune sont installées dans les 8 villages chez 11 paysans comme le montre le tableau suivant :

Tableau 6 : Les volontaires pour l’essai Mucuna Villages Volontaires H F Total Nombre de répétitions DZOGBEGAN 0 1 1 1 WETROPE 2 0 2 2 TOVI 1 0 1 1 BOGO 1 0 1 1 TINIPE 1 0 1 1 DANYIME 1 1 2 2 KETEME 0 1 1 1 BAVE 2 0 2 2 TOTAL 8 3 11 11

Chaque répétition comporte 2 traitements dont une parcelle semée du maïs en association avec le Mucuna et une parcelle témoin (sans Mucuna). Trois répétitions sur les 11 sont installées par des femmes à Kétémé, Dzogbégan et Danyimé).

Un large partage des résultats de la rencontre avec le spécialiste a été effectué lors de la mise en place des parcelles dans les villages. A bavé par exemple, il a été réalisé avec 66 personnes (hommes et femmes) venues prendre part au semis du mucuna comme l’indique l’image ci-après.

Semis du Mucuna à Bavé (chez TSOGBE Adou)

En dehors des 11 volontaires conduisant l’essai, quelques paysans et paysannes (environ une vingtaine) ont sollicité et obtenu un peu de semence de Mucuna pour alimenter leur propre curiosité. Les suivis effectués à ce jour ont permis de conclure à une bonne levée du Mucuna. Le développement végétatif se passe assez normalement. Dans chaque village, une visite organisée est prévue en septembre pour permettre aux villageois intéressés d’apprécier, de façon plus regardante, l’évolution de l’expérimentation.

2.3.1.3. Introduction des Rhizobiums du Cajanus cajan et du soja

Toujours à la recherche des voies et moyens pour améliorer la fertilité du sol et accroître le rendement des cultures, il a été proposé de rechercher et introduire le rhizobium du Cajanus cajan et celui du soja. Des courriers ont été adressés dans ce sens à la structure de référence qui est l’IITA sans aucune réponse. Notre recherche acharnée d’information nous a conduit auprès du Directeur du Centre de Recherche Agronomique de la Zone forestière (CRA-ZF) qui se trouve être un spécialiste national en matière de fertilité des sols. De l’entretien que nous avons eu avec lui, il ressort que le rhizobium peut bien exister dans un sol, mais s’il y manque du phosphore, la plante hôte ne pourra pas l’utiliser, ce qui à son avis est probable dans notre cas. Rechercher et introduire le rhizobium ne suffirait pas, il va falloir procéder à une série de tests en pots au laboratoire. Il a ajouté que dans le cadre d’une récupération rapide de la fertilité d’un sol, le Cajanus cajan n’est pas le mieux indiqué à cause de sa faible production de biomasse en général.

Vu tout ce qui précède, nous avons choisi de mettre en “veilleuse” cette approche tout en concentrant notre énergie sur les autres techniques notamment celle à base du Mucuna et de celle de “culture sans brûlis”.

2.3.2. Actualisation des diagnostics techniques

Dans la perspective de l’actualisation (ou élaboration) du Plan d’Actions Villageois (PAV), il s’avère nécessaire d’actualiser les données de base recueillies dans chaque village AGT il y a plus de 5 ans. Pour ce faire, des termes de référence sont élaborés en vue de procéder au recrutement d’un consultant chargé d’appuyer l’équipe technique de CED dans la réalisation efficace de ce travail. Le choix du consultant est en cours.

2.4. Organisation pour la promotion des AGR.

Cette rubrique traite essentiellement de l’aspect organisationnel et de gestion des activités génératrices de revenu (AGR) . Il s’agit précisément de :
-   identifier, au niveau de chacun des huit (8) villages, les AGR importantes ;
-   identifier et analyser, avec les acteurs d’une AGR, les problèmes liés à sa mise en œuvre ;
-   amener les acteurs à choisir des actions appropriées dans le sens de la résolution de ces problèmes ;
-   Contribuer, par la formation et le suivi, à une bonne gestion de l’AGR ;
-   Faciliter, au besoin, la recherche de financement par la mise en relation avec la FECECAV (Caisses d’Apéyémé et d’Elavanyo) ou autre institution financière de proximité.

En attendant l’enclenchement effectif et résolu du processus à partir du second semestre de l’année, les AGR pointées se présentent comme suit :

Tableau 7 : AGR « importantes » par village Village Activités à suivre Petit commerce Petit élevage Production plants Apiculture Production du soja Maraîchage Dzogbégan x x x Wetropé x x x Tinipé x Bavé x x Danyimé x x x Kétémé x x Tovi x x

Le suivi habituel de quelques-unes de ces activités s’est poursuivi.

2.4.1. La production des plants

Le tableau 8 indique la situation détaillée des pépinières.

Le groupement de pépinière de Dzogbégan en activité (remplissage des sachets)

Tableau 8 : Production des plants 2005. Villages Pépiniéristes Essences produites Transplantable Reste H F Inst. T Cordia Cedrela Avocatier Palmier à huile Cure dent Colatier Gawouti Chevalerie Cassia siaméa Acajou Teck Poivrier * Ilopiaer (Etcho) Autres µ Total WETROPE 21 23 1 45 17808 4750 14835 1021 540 490 200 1510 870 1164 115 402 420 2940 47065 46655 410 DZOGBEGAN 9 11 3 23 27590 2261 516 13 31 0 10 800 500 1760 1000 0 0 1289 36095 35095 1000 BOGO 11 0 0 11 0 0 200 4469 900 133 0 0 0 0 0 0 0 0 5702 5402 300 BAVE 15 0 1 16 900 0 105 2435 35 0 0 50 50 100 0 0 0 725 4400 4400 0 TINIPE 9 0 0 9 0 0 2155 917 100 0 0 0 0 0 0 0 0 200 3372 2672 700 KETEME 13 2 0 15 100 0 240 3755 1060 0 0 0 0 1000 650 58 50 1732 8645 5983 2662 DANYIME 10 6 0 16 6737 44 0 650 700 20 0 380 0 50 100 50 0 0 8731 7831 900 TOTAL 88 42 5 135 53135 7055 18051 13260 3366 643 210 2740 1420 4074 1865 510 470 6886 114010 108038 5972

* Le poivrier une plante à épice. Elle est grimpante. Certains paysans commencent par l’utiliser pour valoriser leurs plantations (espaces reboisés). µ Les autres essences sont le jacquier, l’oranger, Cacia auriculiformis , poibier (Eyiti) et Leucaena. La production totale des plants donne 114010. Les plants transplantables se chiffrent à 108038 (5972 sont trop petits pour être plantés cette année). Les plants produits pour la vente sont de 80440. 27598 sont destinés au reboisement propre (autoconsommation).

2.4.2. Elevage (suivi vétérinaire).

Faire traiter les animaux à titre curatif (déparasitage interne et externe) et préventif (peste aviaire et ovine, variole aviaire, etc.) commence par rentrer dans les habitudes de certains éleveurs. Les prestations, assurées par les auxiliaires vétérinaires, ont touché au cours du semestre 1060 volailles, 271 petits ruminants 18 autres animaux (porcs et chiens) appartenant à 271 éleveurs comme indiqué ci-dessous.

Tableau 9 : Etat du suivi sanitaire des animaux Village Volailles Petits ruminants Autres Nombre Bénéficiaires Nbre Bénéficiaires Nbre Bénéf. H F T H F T H F T Wétropé 284 17 7 24 Tinipé 265 4 16 20 21 5 3 8 Bogo Kétémé 414 62 49 111 27 5 11 16 7 4 2 6 Danyimé 97 11 12 23 205 29 32 61 Dzogbégan 18 1 0 1 11 1 1 Tovi Les auxiliaires vétérinaires formés ont quitté le village. Bavé Il n’y a pas d’auxiliaire formé au niveau du village. Quelques éleveurs sollicitent les services du vétérinaire d’Etat. Mais les informations relatives à ces opérations ne sont pas disponibles. Total 1060 94 84 178 271 40 46 86 18 5 2 7

La mise en place d’un dépôt de produits vétérinaires pour faciliter leur accessibilité aux auxiliaires (problème principal toujours d’actualité) fera l’objet de réflexion entre les différents acteurs impliqués (CED, Auxiliaires, éleveurs, CVD) au cours du second semestre de l’année.

2.5. Actions d’aménagement

Les actions programmées pour le compte du semestre sont la lutte contre les feux de brousse, le reboisement, le foyer amélioré et la réfection de la case de santé de Tinipé.

2.5.1. La lutte contre les feux de brousse : bilan de la campagne 2004-2005.

La campagne 2004-2005 de lutte contre les feux de brousse démarrée en octobre 2004 a pris fin en avril 2005. Le bilan, obtenu par témoignages et observations dans chaque village, se présente comme suit :

Tableau 10 : Bilan de la lutte contre les feux de brousse Village Nombre de feux déclenchés Causes Dégâts Mesures prises ou observations Eteints Non éteints Dzogbégan Le terroir a connu des feux de brousse. Mais il n’y a pas de statistique disponible pour cause d’inactivité du comité en charge. Le CVD se propose de réorganiser cette activité (comité, acteurs) à partir de la campagne prochaine Wetrope 1 0 Fabrication du charbon de bois 3 ruches brûlées Le coupable identifié a fabriqué les 3 ruches pour la victime Tinipé - - - - Ces terroirs n’ont pas connu de feu de brousse. Danyimé - - - - Kétémé - - - - Bavé - - - - Bogo 1 1 Feux venus des terroirs voisins (Ghana et Dzogbégan). Flancs et sommet d’une montagne brûlés - Tovi 1 - Cause non identifiée Une défriche brûlée -

En dehors de Dzogbégan miné par des dissensions internes liées à la succession de l’ancien Chef décédé (les activités d’intérêt collectif y connaissent du recul), le résultat est globalement positif. Par rapport à la situation de la campagne 2003-2004, on peut affirmer avec fierté que les cas de feux de brousse diminuent dans les villages AGT. Statistiquement, hormis Dzogbégan, les 7 autres villages ont connu au cours de la campagne 2003-2004 13 feux dont 8 éteints contre 4 (dont trois éteints) en 2004-2005. Pour CED, l’avenir de cette action ou mieux sa durabilité passe inévitablement par plus de sensibilisation sur les méfaits à tous égards de feux de brousse, de sorte à amener chaque membre de la communauté à en faire un combat personnel, et moins d’accompagnement matériel (facteur incitatif pouvant conduire à l’abandon de l’action quand celui-ci viendrait à manquer).

2.5.2. Le foyer amélioré

L’adoption du foyer amélioré par les ménages se poursuit comme l’indique le tableau 11.

Tableau 11 : Adoption du foyer amélioré

Villages Ménage total Situation antérieure : fin 2004 Situation actuelle : janvier à juin 2005 Cumul Observations Foyer (1) Ménage (a) % Foyer (2) Anciens ménages (3) Nouveaux ménages (b) Foyer (1+2-3) Ménage a+b % Dzogbégan 272 172 153 56,25 10 4 6 178 159 58,45 Dans certains ménages comme Dzogbégan, certaines femmes s’amusent en renouvelant régulièrement leur foyer en vue de la maîtrise de la technique Bogo 179 86 72 40,36 3 0 3 89 75 41,89 Tinipé 152 73 72 47,36 1 0 1 74 73 48,02 Wétropé 65 85 65 100 5 5 0 85 65 100 Tovi 75 112 75 100 8 8 0 112 75 100 Danyimé 117 71 46 39,31 4 0 4 75 50 42,73 Kétémé 138 116 113 81,88 3 0 3 119 116 84,05 Bavé 77 53 47 61,03 4 0 4 57 51 66,23 Total 1075

768

643

59,81 38

17 21 789 664 61,76

2.5.3. Reboisement

Le reboisement, action de plantation des arbres et de leur entretien pour de multiples buts, requiert chaque année les activités suivantes : 1- Identification des besoins en plants. 2- Etude et analyse des demandes ou besoins qui tiennent compte de la disponibilité financière de CED et de la disponibilité des plants produits pour la vente (types d’essences et nombre). 3- Acquisition et distribution des plants aux demandeurs qui contribuent à l’achat par 10 Fcfa le plant. 4- Suivi de l’enlèvement et de la mise en terre des plants y compris ceux produits à but d’autoconsommation. 5- Suivi de l’entretien des plants : sarclage et traçage de pare-feu si nécessaire.

En cette fin de semestre, seules les 3 premières étapes sont déjà réalisées. L’acquisition des plants à des demandeurs avec l’appui de CED se présente comme suit :

Tableau 12 : Appui de CED en plants Villages Nombre de plants DZOGBEGAN 4.939 WETROPE 7.200 DANYIME 2.400 TINIPE 1.200 BAVE 1.093 BOGO 580 KETEME 300 TOVI 150 APEYEME 150 TOTAL 18.012

Le nombre de plants acquis pour chaque village est proportionnel à la demande adressée par celui-ci et suivant les 2 critères énoncés à l’étape 2. L’étape 4 (suivi de l’enlèvement et de la mise en terre des plants) qui permet d’établir une statistique sur le nombre de plants mis en terre, les types d’essences et les types d’utilisation (reboisement en pur, création de vergers, agroforesterie) suivra à partir de juillet 2005.

2.5.4. Protection des cours d’eau.

La protection des cours d’eau (seule source d’approvisionnement en eau des populations) est une initiative qui vise essentiellement la réhabilitation des forêts en amont et aux abords de ces cours d’eau pour leur viabilité. Les actions retenues à l’issue des réflexions (voir plus haut) sont principalement de deux ordres à savoir :
-   la mise en défens consistant à délimiter de chaque côté d’un cours d’eau, de même qu’à sa source, une bande significative de terre à interdire de culture, d’exploitation forestière (coupe d’arbres), de feux, etc.
-   La plantation d’arbres en vue de la reconstitution des forêts galeries le long des cours d’eau. Les essences retenues sont prioritairement des fruitiers tels que le kolatier, l’avocatier, le manguier, Eyiti, Yovoziti, Giroflier, etc. Il convient de souligner qu’en fait la plantation d’arbres est complémentaire à la mise en défens.

Pour la concrétisation de cette initiative au niveau des différents villages, il est prévu la visite des zones afin de mieux apprécier les réalités locales (niveau de dégradation, actions réalisables, etc.) avant l’acquisition des plants demandés et leur plantation.

2.5.5. Réfection de la case de santé de Tinipé

L’une des actions d’infrastructures retenues dans le cadre du programme en cours est la réfection de la case de santé de Tinipé. Ceci fait suite à une sollicitude quasi permanente de la part de ce village confronté à l’état de délabrement avancé de cette unité sanitaire ; un état qui ne favorise guère l’administration des soins de santé de qualité. Etablir un diagnostic assez précis de ce qui est à faire, situer les apports et les responsabilités de chacune des parties que sont CED et la communauté de Tinipé ont motivé une visite réalisée conjointement par CED et SEAT sur le site à Tinipé.

Les travaux (consolidation des murs, plafonnage, etc.) démarreront en septembre après la mise en place des matériaux nécessaires (sable, gravier, bois) par la population.

CONCLUSION

La lutte contre la pauvreté, synonyme de l’amélioration des conditions de vie de l’Homme, passe inévitablement par la gestion saine des ressources disponibles en l’occurrence le potentiel naturel. Et cette gestion pour le développement durable c’est-à-dire un développement qui réponde efficacement à des besoins multiformes à court, moyen et long termes, est redevable, surtout dans le contexte rural, à un accompagnement approprié et dynamique qui illumine les acteurs concernés et renforce leurs capacités au triple plan organisationnel, technique et matériel. C’est ce à quoi CED s’attèle sur le Plateau de Danyi à travers le programme d’aménagement et de gestion du terroir (AGT-Plateau). Malgré quelques perturbations dues à des troubles socio-politiques qu’a connus le pays, les acteurs impliqués, convaincus de la noblesse de la cause en question, ont engagé avec détermination la première année de la phase 2005 -2007 de ce programme :
-   des dispositions pratiques nécessaires à sa mise en œuvre efficace sont prises de part et d’autre ;
-   la plupart des actions planifiées sont réalisées ou en cours de réalisation (réflexion, études, formation, production, aménagement, etc.). Sur cette lancée, se nourrir d’espoir de vivre à terme une amélioration substantielle des conditions et cadre de vie des populations cibles n’est pas un leurre.

ANNEXES

1. Suite de l’évaluation 2004.

2. Organigramme (Direction exécutive de CED).

3. Résultats des réflexions sur la protection des cours d’eau.

I - La suite de l’évaluation externe de 2004

Les résultats de l’évaluation externe de la phase 2002 - 2004 du programme AGT-Plateau et leur prise en compte dans celle de 2005 - 2007.

L’évaluation de la phase 2002 - 2004 du programme AGT-Plateau, à travers ses résultats, devrait constituer l’une des bases de référence pour la conception de celle de 2005 - 2007. Malheureusement cela n’a pas été tout à fait le cas à cause de la production très tardive du rapport la sanctionnant.

Maintenant que le rapport, on ne peut plus riche et instructif, est disponible, il s’avère judicieux et nécessaire d’adapter, autant que possible et utile, le contenu de la nouvelle phase de 2005-2007 bien qu’il ait été déjà approuvé par toutes les parties (Villages, CED, ASTM et Brücke-Le pont). Cela s’appelle prendre en compte les résultats de l’évaluation externe.

Comme résultats, la mission d’évaluation a relevé des succès, des échecs et formulé des recommandations. Mais ici, les recommandations ou propositions pour « essayer de pallier les déficiences et les problèmes observés dans la perspective d’augmenter la viabilité des acquis existants et l’impact général du Programme sur la gestion durable des ressources naturelles et sur l’amélioration des conditions de vie des communautés rurales concernées », constituent essentiellement le centre d’intérêt. Le tableau suivant les reprend de façon schématique et indique leur prise en compte dans le programme AGT-Plateau 2005 - 2007.

La prise en compte de l’évaluation externe. Niveau Recommandations Objectif ou le bien fondé Prise en compte Observations

Institution (CED) Vision et stratégie du CED

Il permettra d’arriver à un consensus sur la mission future du CED et, secondairement, sur les moyens et les étapes nécessaires pour y arriver. Cette proposition dont la réalisation impliquera fortement tous les acteurs concernés, y compris les partenaires financiers (avec l’appui d’une ressource externe compétente) est déjà prise en compte dans le nouveau programme sous le titre « Réflexion approfondie sur CED ». Initialement programmée en 2007, elle se fera plutôt en 2006 ; histoire de commencer par en expérimenter quelques-uns des résultats avant la fin de la phase en cours.

1. faire un travail sur la nature et le devenir du CED (1, 2, 3, 5, 7, 8, 9) 2. Eviter l’isolement de la structure Renforcer les compétences et les capacités de CED dans le domaine du développement en général et rural en particulier CED, par rapport à ses domaines d’activités et centre d’intérêt, fera (plus que d’habitude) des efforts pour nouer des relations voire des alliances, avec d’autres organisations nationales et internationales CED travaillera à mieux se faire connaître de l’extérieur : carte de visite (prospectus), site-web, recherche, etc. En la matière, CED voudrait, en outre, compter sur la contribution de ses partenaires ASTM, BLp et autres (plus ouverts sur le monde) pour la réalisation de ce besoin vital. 3. Chercher des bailleurs de fonds nouveaux tout en confirmant, si possible, les anciens. Diversifier les sources de financement Gestion, fonctionnement et moyens matériels de CED Rendre l’exécutif plus efficace en « évitant le saucissonnage exagéré de certaines fonctions et l’inadéquation entre le bagage académique, l’expérience et la fonction ».

Il suffit, pour l’équipe exécutive, de revoir judicieusement la répartition des responsabilités et des tâches suivant les départements. L’échéance prévue à cet effet est le premier semestre 2005. 4. Réorganiser le travail entre les membres du personnel. 5. Décentraliser la gestion des fonds par l’introduction d’une avance par département pour les petites dépenses. -Faciliter le mouvement de sortie de fonds pour l’exécution des activités
-  Donner plus de marge d’autonomie aux départements Des dispositions pratiques seront prises et mises en œuvre dans ce sens. 6. Améliorer les conditions de travail de CED (12, 13, 14, 16, 17 et 18) -améliorer les conditions salariales
-  améliorer le parc de véhicules
-  améliorer le parc informatique et le système Internet
-  renforcer la radio la voix du plateau (RVP). Toutes ces préoccupations ne sont pas perdues de vue dans la phase en cours. Elles seront réalisées à la hauteur des moyens disponibles. 7. Acheter un coffre fort fixe Assurer une meilleure sécurité C’est déjà une chose faite.

Le Programme AGT-Plateau Stratégie et méthodologie de travail du Programme

Simplifier la gestion et le suivi du Programme Un cadre logique plus cohérent et un système de suivi-évaluation réaliste et performant sont des outils de travail hautement importants pour la conduite judicieuse et efficace du Programme. Leur conception constitue une nouvelle activité qui, de surcroît, exige un appui extérieur qualifié et adéquat. Nous espérons pouvoir y faire face à partir du poste budgétaire « Appui/conseils » du Programme. L’exercice se fera au cours du troisième trimestre 2005. 8. Reformuler le cadre conceptuel du Programme et concevoir un système de suivi-évaluation physique et financier adapté aux caractéristiques du Programme 9. Adopter une stratégie différenciée selon qu’il s’agit des activités à caractère communautaire (Comité Villageois de Développement) ou privé (individuel ou collectif).

Faire de l’organisation des populations une stratégie et non un objectif Cet aspect est déjà pris en compte dans AGT-Plateau 05-07. Le poste d’animateur endogène n’existe plus ; leur fonction (animation des réunions, mobilisation de la population, formation, suivi, etc.) est partagée entre :
-  le CVD qui s’occupera des activités à caractère communautaire
-  et les groupes d’intérêt pour ce qui est des activités privées (économiques ou non). D’où la nécessité d’œuvrer pour :
-  le renforcement du CVD (définition de sa fonction et clarification des relations entre CVD et Chefferie, formation, etc.)
-  l’émergence et le renforcement des groupes d’intérêt. 10. Supprimer la fonction d’animateur endogène telle que conçue actuellement (9 et 10) 11. Prendre en compte les spécificités par genre, par groupe social et par quartier dans toutes les activités Favoriser la participation des différentes composantes de la population au Programme (un facteur de mobilisation de la population) Pour une meilleure application du genre, le programme a prévu un appui extérieur. Il sera fourni par la GF2D . 12. Assurer des formations vraiment participatives. Faire de chaque apprenant, un formateur. C’est l’effort qui a été toujours fait. Il sera poursuivi surtout au sein des groupes d’intérêt 13. Promouvoir des échanges inter-groupes, inter-villages et inter-projet bien ciblés et soigneusement organisés. Favoriser les échanges d’expériences et l’actualisation des connaissances. Les rencontres inter-villages sont prévues de même que deux voyages d’échanges. Ce qui reste, c’est leur préparation minutieuse et leur déroulement efficace de façon en tirer « la plus grande valeur ajoutée » . 14. Actualiser les diagnostics techniques et les plans d’aménagement Mettre à jour la monographie et le plan d’aménagement (en rediscutant les priorités en rapport avec les ressources disponibles) de chaque village. C’est prévu par le Programme en cours 15. Conduire des autoévaluations périodiques dans chaque village. Relever les avancées et les difficultés des différentes composantes du programme pour un réglage conséquent de sa mise en oeuvre. Il est initialement prévu une autoévaluation assistée en 2006. En dehors de celle-ci, chaque activité réalisée connaîtra, au bout, une évaluation de la part des acteurs impliqués. 16. Améliorer les instruments et la méthodologie de formation et de vulgarisation agro-écologique . Susciter la participation active et responsable des acteurs concernés au transfert de technologies et de connaissances. Les essais (introductifs), à titre de champs-école, sur le mucuna et la culture sans brûlis prévus pour cette phase tiendront compte de cette préoccupation capitale. La FAE (ferme agro - écologique) ne sera plus exploitée comme un terrain pédagogique ou un outil de formation. Les essais se feront en milieu paysan par des agriculteurs et agricultrices volontaires ; et ce, sur base de :
-  protocoles devant définir clairement le processus et les conditions de travail
-  cahiers de charge précisant les responsabilités des parties prenantes et intéressées. Contenu des activités par volet + Etudes et expérimentations Viabiliser économiquement quelques filières agricoles AGT-Plateau 05 - 07 a prévu d’étudier en 2006 la viabilité des filières « myciculture » et « apiculture ». 17. Réaliser l’étude de viabilité économique de quelques filières agricoles 18. Expérimenter et promouvoir des alternatives de diversification de la production en s’appuyant sur des expériences paysannes réussies. Faciliter l’adoption de la diversification de la production par le paysan Il ne s’agit pas en fait d’une nouveauté : cas des cultures maraîchères et du soja (même si aujourd’hui le soja connaît des difficultés de rhizobium et l’attaque du lièvre). Toutefois les efforts doivent être plus soutenus et constamment orientés vers la constitution d’un répertoire d’expériences paysannes et la promotion rentable de la diversification de la production.

Cette préoccupation se rattache à la promotion des activités génératrices de revenus. + Actions d’aménagement 19. Poursuivre la sensibilisation à l’utilisation du foyer amélioré dans les villages Atteindre dans chaque village au moins 80% de taux d’adoption.

En termes d’activités à mener, tous ces aspects sont pris en compte dans la phase 05-07 en cours. Des efforts de préparation et d’organisation seront engagés pour leur donner le contenu souhaité. 20. Encourager les CVD à sensibiliser les villages voisins à la problématique des feux incontrôlés et maintenir le cadre préfectoral de concertation Faire de la lutte contre les feux de brousse une action à la taille de la Préfecture. 21. Continuer la réflexion sur la protection des cours d’eau en vue d’une expérience concrète par village d’ici 2007. Amener chaque village à s’engager effectivement et concrètement dans la protection des cours d’eau 22. Mettre en place des comités de gestion des ouvrages. Exploiter durablement et de façon optimum les ouvrages (sites maraîchers, pistes, etc.) + AGR en agro-écologie 23. Contrôler l’efficacité du rhizobium des différentes légumineuses (cajanus cajan, soja) ; y remédier en s’adressant aux structures spécialisées Remédier à l’efficacité du rhizobium du cajanus cajan et du soja. Au Togo, il n’y a aucune structure spécialisée en la matière. Par ailleurs, les démarches auprès des centres indiqués (International Institut for Tropical Agriculture au Nigeria et le Centre d’Informations et d’Echanges sur les Plantes de Couverture en Afrique au Bénin) sont jusqu’ici vaines. Alors que faire ? Compte tenu du contexte actuel, il n’est pas exclu qu’à court ou moyen terme, le pois d’angole (comme plante de couverture et fertilisante) soit abandonné au profit d’autres (le mucuna par exemple). 24. Créer une pharmacie vétérinaire au niveau de CED et confier la gestion au CED et/ou aux auxiliaires vétérinaires -Favoriser l’accès aux produits vétérinaires.
-  Susciter un meilleur suivi sanitaire des animaux. Il est déjà prévu dans le programme (en 2006) la création d’un dépôt de produits vétérinaires et non « une pharmacie ». L’année 2005 sera mise à profit pour réfléchir sur les conditions de sa mise en place et de sa gestion (par CED ou les auxiliaires vétérinaires). 25. Encourager la spécialisation des pépiniéristes dans la production des plants forestiers et fruitiers

Faire de la pépinière une véritable activité génératrice de revenu et une profession. La pépinière se réalise déjà dans les villages. Et les acteurs tentent d’en faire une AGR. Autrement dit la volonté d’en faire « une profession » est réelle. Il reste à examiner au plus près ses différents contours (organisation, gestion, marché, etc.). L’accompagnement y veillera.

+ Crédit et épargne 26. Fournir à la FECECAV un appui spécialisé . Rendre la FCECAV et les caisses plus performantes et viables. Ceci n’est pas du ressort du Programme AGT-Plateau. Les caisses que le Programme a aidées à mettre en place sont membres de la FECECAV qui est sensée en assurer l’entière responsabilité . Toutefois, il existe entre CED et la FECECAV une relation de collaboration scellée par un nouvel accord conclu en mars 2005. + Arrêter l’appui de CED à l’alphabétisation (au 31/12/04) et aux bibliothèques villageoises. La phase 05-07 ne s’intéresse plus à l’alphabétisation et aux bibliothèques villageoises compte tenu du peu d’intérêt qu’affichent les villageois par rapport à ces activités Concernant l’alphabétisation pour laquelle les ressources (matérielles et humaines) nécessaires sont disponibles dans les villages concernés, elle peut se poursuivre valablement et de façon autonome si la volonté y est. Dans ce cas CED pourra continuer le suivi et l’appui conseil nécessaires. + Emissions radiophoniques

Faire de la RVP (Radio la Voix du Plateau) une organisation viable En plus de quelques actions de viabilisation déjà prévues (renforcement du pylône et de l’antenne et prise en charge des animateurs), une véritable étude de viabilité et rentabilité demeure une priorité à satisfaire. 27. Faire une étude d’incidence et de viabilité à l’aide d’un consultant et de la population afin de motiver un financement externe.

II - Planification 2005 (en fichier Excel joint).

III - Réflexion sur la protection des cours d’eau : définition des dispositions pratiques.

Cheminement de la réflexion 1ère étape
-   Préparation de la réflexion et choix du groupe cible 2ème étape
-   Visite aux villages pour invitation à la réflexion 3ème étape
-   Sensibilisation sur la dégradation des cours d’eau
-   Analyse de la dégradation des cours d’eau
-   Classification des cours d’eau suivant leur utilisation 4ème étape
-   Définitions des actions de protection des cours d’eau

Résultats

Villages Cours d’eau identifiés Utilisations des cours d’eau Problèmes Conséquences Causes Classe-ment Actions WETROPE DZOGBETOGOE Travaux domestiques, consommation, jardinage - Tarissement en saison sèche
-  Baisse de niveau de certains en saison sèche - Amont et abord cultivé, feu de brousse 1 - Mise en défens des amonts et abords non exploités.
-  Reboisement de plants fruitiers aux amonts et abords exploités. VOUDO 3 ABOOGO 5 LIWOE 7 ABOTITIETI 6 DAFOLEGNAME 8 DANYI 4 TOGBLEVE 2 KONATITOGOE 9 BAVE PAMPLOTOGOE Consommation, travaux domestiques, pépinières, jardinage extraction de sable et gravier - Tarissement par endroits en saison sèche, ensablement en saison pluvieuse
-  Insalubrité, baisse de niveau en saison sèche
-  Tarissement en saison sèche
-  Stagnation du cours d’eau en saison sèche Maladie hydrique Longue distance pour approvisionnement en eau Amont du cours d’eau devenu savane Amont et abord cultivé de café ou de vivrier 4 - Mise en défens des amonts et abords non exploités.
-  Reboisement de plants fruitiers aux amonts et abords exploités pour des vivriers. BATO 1 TOKPLALA 1 ALABE 7 EVI 4 AKOTSOUVITOGOE 8 WOUGATOGOE 9 KEBOUTOUTOGOE 4 KREGNONTOGOE 1 PAZATOGOE 11 TOKLOLO 10 TINIPE OULAKPANOGO Consommation Travaux domestiques aux villages et à la ferme - Tarissement en saison sèche
-  Baisse de niveau en saison sèche Difficulté d’approvisionnement en eau en saison sèche Amont et abord cultivés de vivriers Amont occupé d’habitations 1 - OUGBOGLO 2 BABAGUEGLO1 5 BABAGUEGLO2 4 KETOUSSA 3 OUGOUGLOBOSSI 9 BOSSIATCHA 10 OPOGLO 11 ISIGOBOSSI 6 KPLIBISIETO 7 ABALIFIO 8 KETEME WUVE Consommation, travaux domestiques, jardinage, pêche écrevisse Tarissement en saison sèche, baisse de niveau en saison sèche, insalubrité en saison pluvieuse, ensablement en saison pluvieuse Maladie hydrique Invalidité temporaire pour les activités Interruption du jardinage Pertes de sources de revenus Amont et abord cultivés de vivriers Ouverture de la piste à l’amont du cours d’eau Amont occupé d’habitations du village Amont et abord cultivés de café 1 - Mise en défens des amonts et abords non encore exploités.
-  Reboisement des amonts et abords exploités de vivriers ou dénudés de plants forestiers. MUZI 2 BETELI 3 DONOMADE 4 NOUVODUTOU - AGBEMANOLIVOE 5 HADO - NOVIMEKAWO - DZOGBEDOTOGOE - AMEDOME 6 BOGO SUMEKE Consommation, travaux domestiques, pépinières Tarissement des cours d’eau en saison sèche, baisse de niveau de certains en saison sèche, insalubrité en saison sèche et pluvieuse, ensablement en saison pluvieuse Maladie hydrique Investissement dans le traitement de maladies Invalidité temporaire pour les activités Amont et abord des cours d’eau cultivés de café et de vivriers Amonts de certains cours d’eau devenus des savanes 2 - Mise en défens des amonts et abords non encore exploités.
-  Reboisement de plants fruitiers aux amonts et abords dénudés ou exploités de vivriers IZIGO - AGOGOBOSSI - ASSOUKANAMAN - OWOGO - IBALE 1 OUFOUTANIGOLE - KLISSO - TAKARI - LATOUME - OUYASSI - OSINE - ISSIHEBOSSI - ILAGO - KUSUTY -

Stratégies de mise en œuvre des actions • Mise en défens Le CVD, la chefferie avec l’appui de CED vont mettre en place une commission de protection des cours d’eau. Elle sera composée de délégués des riverains et usagers des différents cours d’eau. Ceux-ci vont veiller à l’intégrité des forêts galeries surtout celles qui ne sont pas encore défrichées.

• Reboisement Bogo, Tinipé, Bavé, Wetropé ont opté pour la plantation des fruitiers aux amonts et abords des cours d’eau. Le choix des fruitiers est mû par le souci de compenser le manque à gagner des riverains ou propriétaires terriens qui exploitent ces parcelles à de fins lucratives. Au Togo, la législation protège les forêts galeries et en fait des domaines publics mais les riverains outrepassent ces textes juridiques et les exploitent comme des propriétés privées. Prenant conscience que les textes sont loin de résoudre actuellement ce problème, les communautés avec l’appui de CED ont trouvé des alternatives pour sauvegarder les cours d’eau : planter des fruitiers pour satisfaire tant soit peu les besoins économiques des riverains et du coup protéger aussi les cours d’eau pour garantir la vie dans les villages ; ainsi chaque partie trouve son compte. En revanche, à Kétémé, les principaux cours d’eau traversent les domaines de la communauté villageoise. Pour éviter les problèmes de gestion des fruitiers communautaires, les participants ont préféré mettre en terre des plants forestiers appropriés pour les forêts galeries. Dans tous les villages l’acquisition des plants a suscité l’idée de mise en place des pépinières. Les usagers de chaque cours d’eau vont s’organiser pour mettre en place une pépinière des plants souhaités. Les options pour le reboisement diffèrent selon les villages. Pour Bogo, Bavé et Kétémé, les usagers et les propriétaires terriens s’engagent à mettre en terre les plants. L’entretien incombe à ces derniers (à Kétémé, le propriétaire terrien reste la communauté). Un contrat de gestion des fruitiers sera défini entre la communauté (usagers des cours d’eau) et les propriétaires terriens. A Tinipé, Wetropé, les propriétaires se sont engagés à faire eux-mêmes le reboisement pour éviter le risque de perdre les parcelles et le conflit d’exploitation des fruitiers.


 

 



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Dernière MAJ : dimanche 19 mars 2006